La peur se propage presque plus vite que le coronavirus lui-même. Informations anxiogènes, incertitudes et effluves de gel hydroalcoolique : comment ne pas céder à la panique et rester rationnel face à l’épidémie surtout quand on est hypocondriaque?
Qu'est ce que l'hypocondrie ?
L'hypocondrie, est définie comme une anxiété excessive en rapport avec la santé.
Une personne hypocondriaque est persuadée, au moindre symptôme suspect, qu'elle est entrain de développer une maladie, et fait malgré elle une idée fixe, va consulter plusieurs médecins afin de trouver des explications à ses "crises d'angoisses" qui contrairement aux symptômes des maladies, elles sont bien réelles, et peuvent être déstabilisantes allant de sensations de vertige à l'accélération du rythme cardiaque, des fourmillements dans tout le corps, pouvant même provoquer des attaques des panique allant jusqu'au malaise vagal.
Un hypocondriaque ressent immédiatement, physiquement, la maladie se développer en lui. S' il entends une personne parler, par exemple, d'un cancer du poumon, il peut rapidement ressentir des symptômes tels que, difficultés à respirer, oppression pulmonaire, toux jusqu'à paniquer et consulter afin de se rassurer sur son état se santé.
Une société d’hypocondriaques
Dominée par le principe de précaution et surtout par l’omniprésence médicale, elle est entretenue par:
L’inflation médiatique c’est-à-dire par la prolifération des émissions médicales et des magazines de santé, et bien évidemment les faits actuels très anxiogènes ;
La banalisation de la fréquentation des cabinets médicaux.
Ce sont souvent les médecins généralistes, plus enclins à considérer la personne dans sa globalité, qui nous adressent leurs patients hypocondriaques, une fois identifiée la vraie nature de leur “maladie”.
Le rôle d’Internet
Dévastateur… non seulement parce que la plupart des sites, même présumés “médicaux” diffusent des informations sans nuances, de sorte que le moindre “bobo” peut être interprété de façon gravissime.
Tel le cas d'une patiente qui se plaignait de fourmillements au bout des doigts quand elle cherchait ses clés au fond de son sac ; elle avait découvert sur internet une série de diagnostics allant du syndrome du canal carpien, susceptible d’entraîner une intervention chirurgicale, jusqu’à des prémices d’AVC en passant par la sclérose en plaques et des troubles diabétiques. Ne parlons même pas des forums où elle avait lu en réponse à ses interrogations : « Ou ce n’est rien, ou c’est très grave, mais en tout état de cause, mieux vaut consulter un cardiologue ». Le premier conseil que je donne à mes consultants hypocondriaques est de ne pas aller chercher sur Internet.
Dans beaucoup de cas on ne sait pas identifier d'où vient ce trouble, mais l'hypocondrie est souvent liée à la peur de mourir où de vieillir.
L'hypocondriaque, est donc un sujet anxieux qui a besoin d'être rassuré, d'être entendu et pris en charge et surtout de mieux comprendre comment le stress agit sur lui, et surtout en cette période de crise sanitaire qui ne fait qu'en rajouter à ses peurs existantes.
Les psychothérapies sont souvent les traitements les plus employés avec leurs lots d'anxiolytiques afin d'apaiser les patients, surtout dans l'urgence comme maintenant, mais de nombreuses personnes refusent la prise de traitements qui engendre parfois des effets indésirables et se tournent vers les médecines douces, telle que la phytothérapie mais aussi des techniques de relaxation, méditation et sophrologie.
Le rôle de la sophrologie
La sophrologie se révèle très utile pour apprendre à gérer son stress et ses émotions, limiter les ruminations, apprendre à mieux se connaître physiquement et émotionnellement, et à se concentrer sur ses pensées pour savoir mieux les gérer et les contrôler, tout en devenant plus autonome dans sa propre prise en charge.
Dans un contexte comme celui que nous connaissons actuellement, où dans le confinement, nous nous retrouvons plus que jamais isolé et face à nos propres peurs, sans doute encore plus aiguisées, il est très important d'apprendre à s'ancrer, se poser et de travailler sur soi, puisque nous en avons le temps !
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