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Stress périnatal et mythe du bonheur de la maternité.

Le stress périnatal est un élément dont bien peu de médecins ou de proches se préoccupent, car notre société considère la maternité comme une période de grâce où tout n’est que bonheur.


Dans notre culture, c’est une période durant laquelle toute l’attention doit se focaliser sur l’enfant ou, si besoin, sur l’acte médical, mais jamais sur l’état psychologique des parents, véritable tabou.

Pourtant la transition vers la parentalité est un véritable défi. Si de nombreux (futurs) parents le surmontent sans trop de problèmes, pour certains cette période peut mettre à mal un état psychologique le plus solide.

S’il fallait une raison de plus pour s’intéresser à ce phénomène, des études de plus en plus nombreuses montrent que le stress périnatal peut également avoir des répercussions sur l’enfant. Il semble donc important de le prendre en considération et de commencer à écouter les mamans, mais aussi les papas.


Le stress périnatal : définition et chiffres


Commençons par définir la notion de périnatal. Cette période bien particulière est définie par les dictionnaires médicaux comme : « Période située entre la vingt-huitième semaine de grossesse (environ 6 mois) et le septième jour de vie après la naissance ». En pratique, cette période périnatale a été étendue et englobe également, de façon beaucoup plus vaste, la période du désir d’enfant, de la conception, de la grossesse, de l’accouchement, des choix des parents relatifs à cette naissance, de l’accueil du nouveau-né, de l’allaitement, des premiers liens, des premiers jours et mois avec son bébé…



De fait, le stress périnatal résulte de toutes les questions, les contradictions, les angoisses que peuvent provoquer les différentes étapes de cette période

Pourquoi est-ce si difficile d’être enceinte ? Quand l’annoncer ? Comment s’organiser ? Quel impact sur notre couple ? Comment faire face à une grossesse difficile ? Est-ce normal si… Que ce soit au travers de la littérature abondante, de notre entourage, de nos proches, nous sommes soumis à un flot d’informations, parfois contradictoires sur de très nombreux sujets auxquels nous n’avions jamais réfléchi.


Il est normal de se poser des questions sur sa capacité à assumer ce rôle de parents. Répondre aux besoins de cet enfant va certainement nous obliger à faire face à de nombreux défis.

Une étude réalisée sur le continent américain montrait que seuls 20% des médecins interrogent les futurs parents sur leurs situations psychologiques. Notre culture entretient le mythe de la grossesse source de bonheur. Nous assistons parfois à une minimisation de cette détresse autant par l’entourage, que par les acteurs du système de santé, ou par les parents eux-mêmes. En effet, selon la même étude, 100% d’entre eux se sentent jugés, à un moment ou un autre de cette période. On comprend mieux la difficulté qu’ils ont à demander de l’aide.


Manifestations


L’une des rares études qui existent sur le sujet montre que le stress périnatal touche les deux parents. Pour autant, les manifestations de ce stress seront différente chez le père de chez la mère, comme le montre ce tableau issu d’un article du Dr Catherine Lord pour le magazine du centre d’études sur le stress humain.


Chez la Mère : Chez le père

Doutes intenses Perte de plaisir, d'intérêt pour ses cativité préférées

Sentiment de culpabilité Irritabilité, agressivité

Sentiment d’incompétence Frustration

Humeur dépressive Ressentiment

Tristesse Indécision

Anxiété

Indécision

Visites médicales excessives





Fort heureusement, la plus grande partie des parents réussiront à traverser cette période de stress périnatal sans trop d’encombres et auront vite fait de l’oublier pour le plus grand bien de tous, y compris de l’enfant.

En effet, de nombreuses études scientifiques, dont celles menées par Stanley Greenspan, ont démontré l’impact du stress périnatal sur l’enfant, avec des conséquences très diverses qui vont d’un faible poids de naissance à l’augmentation de l’émotivité à l’âge adulte. Il est donc extrêmement important de limiter non seulement l’intensité, mais aussi la durée d’exposition à ce stress.


Non, vous n’êtes pas seuls !


L’une des premières choses à se dire est que vous n’êtes pas seuls face à ces angoisses. Il existe de nombreuses structures d’accompagnement pour aider les futurs ou jeunes parents et vous pouvez vous en rapprocher. Les questions et les angoisses sont normales. Rester seuls ne vous aidera pas à les résoudre et vous ouvrir à d’autres horizons, sortir du cercle habituel peut vous aider à prendre du recul.

Votre sophrologue peut également vous aider dans cette démarche au travers des exercices de relaxation dynamique. Que ce soit en prévention ou pour faire face à l’apparition des symptômes listés plus haut, la sophrologie apporte une réelle aide pour rétablir autant le bien-être physique que psychologique.


Les exercices de relaxation dynamique, proposés en séance de sophrologie offrent une pratique douce, basée sur des exercices adaptés à tous. Que ce soit pendant votre grossesse ou après, ils aident à produire les endorphines, hormones du plaisir comme lors de pratiques sportives, tout en vous aidant à travailler sur le plan psychologique : travail sur l’estime de soi, l’acceptation de son image, de son corps modifié par la grossesse et du sentiment d’accomplissement qui renforce la confiance en soi.


Que ce soit au travers de la sophrologie ou d’autres techniques, souvenez-vous que le stress périnatal que l’on cache parfois derrière le fameux « baby blues » n’est pas une fatalité. Il a son importance et doit être pris en compte pour ne pas virer au « baby clash » et risquer de mettre l’ensemble de votre nouvelle famille en péril.


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